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astronomy
La raie K du calcium ionisé

 

L'extrémité violette du spectre solaire visible est marquée par 2 raies d'absorption très intenses à 3968.5 Å et 3933,7 Å, désignées respectivement H et K par Fraunhofer en 1814. Ce doublet résulte de l'absorption de la lumière photosphérique par les atomes de calcium ionisé (CaII) présents dans la chromosphère.

Une des particularités de ces raies est qu'elles présentent une brillante émission au centre lorsqu'on observe des facules ou le reseau chromosphérique. Cette raie d'émission est elle-même généralement divisée par une fine raie d'absorption médiane. Hale et Ellerman ont désigné (1904) par les indices 1, 2 et 3, respectivement, la large raie d'absorption, la raie d'émission et la raie d'absorption médiane. On ajoute la lettre R ou V à K1 et K2 selon que l'on considère la composante placée du côté rouge ou violet du spectre. K3 étant centrale reste K3.

Voici 2 profils de la raie CaII K pris le 29 avril 2005 à la webcam au niveau de la région NOAA 0756 :
L'un, en noir, est une moyenne sur une région "calme" du disque. L'autre, en rouge est une moyenne sur une zone de facules

En fait, comme le montre le spectre 2D ci-dessous, la raie d'émission K2 est très variable en largeur et en intensité. On peut remarquer qu'elle devient très fine et que K3 semble disparaître au niveau de l'ombre des taches solaires.
L'interpretation de ce profil spectral fait correspondre la raie K1 à l'absorption dans les couches basses et les "plus froides" de la chromosphère (500 km), la raie en émission K2 à une zone d'altitude moyenne, et la partie centrale K3 à une nouvelle absorption à un niveau plus élevé (2000 km).

Les 2 images ci-dessous permettent de montrer l'aspect du spectre selon le positionnement de la fente du spectrographe, ou à l'inverse, de montrer la chromosphère à une certaine longueur d'onde. Les contours jaunes et bleus représentent respectivement les limites de l'ombre et de la pénombre de la tache solaire.



Aspect du centre de la raie K au limbe solaire. K2 et K3 dépassent du limbe, révélant ainsi que K2 se forme à une altitude élevée, et que K3 est à une altitude encore plus élevée.


 

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